Le coin des lecteurs

 

 

 

 

 

Un dialogue hors du temps.

 

Eloge de la faiblesse est l’autobiographie du philosophe français Alexandre Jollien. A travers le concept novateur d’une rencontre surréaliste entre Socrate et lui-même, il nous raconte son parcours semé d’embûches. En effet le philosophie est handicapé depuis sa naissance. Cet ouvrage débute par ses premières heures à l’hôpital, il explique son ascension et son accession à ce qu’il décrit comme la Vie. Tout au long de ce livre il met en lumière ses faiblesses et ses difficultés, il explique comment il les a surpassées. Voilà un ouvrage original, nous éclairant sur les stigmatisations et les combats que doit mener une personne handicapé dans notre société.

 

 

A. Jollien, Eloge de la Failesse, Marabout, 2011.

 

 

 

 

 

Cap sur la transition écologique !

 

Les changements climatiques et l’épuisement des ressources naturelles nous obligent à une redéfinition de notre modèle économique, ainsi que de notre mode de vie et de nos habitudes socio-culturelles. Ce livre présente des alternatives concrètes pour réduire notre empreinte écologique, et cela passe par la réorganisation des transports aériens, par une modification de nos comportements alimentaires ou encore par la redéfinition de notre rapport au travail. Les retours d’expériences locales sont un très bon moyen pour impulser et accompagner les changements globaux. Par ailleurs, il importe aussi de replacer le citoyen au centre de la démocratie et de valoriser les circuits locaux d’alimentation et de production d’énergie.

 

P. Frémeaux, W. Kalinowski et A. Lalucq, Transition écologique, mode d’emploi, Les petits matins, janvier 2014.

 

 

 

 

Eloge de la sobriété et de la convivialité

 

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : “Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! ” Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part” ».

Ce livre de P. Rabhi dresse le constat d'un monde qui ne peut produire sans détruire, c'est-à-dire qu'il porte en lui les germes de sa propre destruction. Mais c’est aussi une invitation au changement de paradigme pour une reconnexion avec la vie. Le tout raconté avec humilité et émotion. Des propositions qui sont simples, ce qui est notamment le cas pour la démarche intérieure et extérieure qui vise à être davantage en harmonie avec le monde. C'est d'ailleurs une approche que P. Rabhi lui-même a mis en œuvre durant son existence.

 

P. Rabhi, Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, 2010.

 

 

 

 

« L’Homme n’est pas le seul animal qui pense, mais il est le seul à penser qu’il n’est pas un animal »

 

Anthropologue de formation, J. Narby a commencé par passer plusieurs années dans l’Amazonie péruvienne à vivre avec les chamanes locaux pour y étudier leur façon de vivre avec le monde et ses variantes par rapport à l'Occident. Il décrypte dans ce livre le dialogue des guérisseurs traditionnels avec la nature. Par ailleurs, Narby explore les récentes découvertes scientifiques qui semblent démontrer une forme d'intelligence dans la nature : des moisissures unicellulaires pouvant résoudre des labyrinthes, des abeilles faisant usages de concepts abstraits, etc. Voici un voyage, entre les forêts tropicales et les laboratoires scientifiques, qui invite à une réconciliation avec la nature.

 

J. Narby, Intelligence dans la nature : En quête du savoir, Buchet Chastel, 2005.

 

 

 

 

Se découvrir pour mieux comprendre la mort

 

Le mot « thanatonaute » est un mélange entre les racines grecques thanato signifiant « la mort » et naute signifiant « navigateur ». Soit littéralement « navigateur de la mort » ou « explorateur de la mort ». Ce livre est un voyage au cœur du plus grand mystère de notre existence : la mort. En mêlant des données scientifiques à une histoire fantastique, l’analyse phénoménale de Werber nous emmène dans un voyage dans l’au-delà, mais aussi à l’intérieur de nous-même.

« L'enjeu consiste pour les protagonistes à imaginer une vision laïque de la mort et quels pourraient être les effets de la révélation de son mystère sur une société occidentale moderne. Mais leur aventure va déchaîner bien des passions… ».

 

B. Werber, Les Thanatonautes, Albin Michel, 1994.

 

 

 

 

L’essentiel est dans les Conversations…

 

Prétendre résumer en quelques lignes le contenu de l’ouvrage phare de Walsch serait une projet très prétentieux, de par la richesse et la diversité des problématiques traitées par l’auteur. Dans ce second tome des Conversations avec Dieu, Walsch nous interroge sur des thématiques fondamentales, telles que l’amour, la géopolitique, la justice, le changement climatique, l’éducation, etc. Au-delà des apparences « religieuses » de ce livre, sous la forme d’un dialogue permanent avec Dieu, il faut plutôt s’imprégner des vérités universelles qui y sont dévoilées, tant sur un plan personnel que mondial.

« La plupart des gens rient lorsqu’on propose une autre sorte de système que celui qui prévaut actuellement, et disent que des comportements comme la compétition, le meurtre et le principe « au plus fort la poche » sont des facteurs de la grandeur de leur civilisation ! » (p. 79).

 

N. D. Walsch, Conversations avec Dieu, Tome 2, J’ai Lu, sept. 1997.

 

 

 

 

Comprendre l’évolution de l’espèce humaine

 

Pascal Picq présente une paléoanthropologie (étude de l’évolution humaine) très complète, abordable et riche d’enseignements. On peut notamment y découvrir les origines ancestrales du caractère migrateur de l’espèce humaine, et ce livre nous permet par ailleurs de constater l’importance des changements climatiques dans l’évolution des homininés. Revivez également la fin de l’Humanité plurielle, avec la disparition de l’homme de Neandertal vers – 30 000 av. JC.

« Homos sapiens manque terriblement de sagesse. Alors qu’il persiste à grands frais à rechercher d’autres traces de vies extraterrestres, il pille la planète de ses origines. Au rythme actuel des dégradations des régions tropicales, les grands singes auront disparu, le temps d’une génération humaine. Il sera impossible d’avancer dans la connaissance de nos origines. […] Décidément, l’hominisation n’est pas achevée » (p. 239).

 

P. Picq, Les origines de l’homme, L’odyssée de l’espèce, Seuil, 2005.

 

 

 

 

 

Ce que l’ultra-libéralisme a détruit

 

Estimant que l'évolution de l’idéologie capitaliste s’est traduite depuis 1980 par l’instauration d’un régime nouveau par rapport à la période antérieure, H. Kempf démontre que l'exacerbation de l’individualisme a ébranlé la culture collective et a mis au placard les valeurs de sobriété et la recherche de cohérence. Ainsi, la solution à la crise écologique passe par un retour du sentiment collectif, et donc par la lutte contre la culture, les comportements et les paradigmes capitalistes.

 

H. Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Seuil, 2009.

 

 

 

 

 

 

Des aventurières minuscules aux leçons magistrales

 

B. Werber nous propose dans cet ouvrage une plongée fantastique au cœur de l’univers des fourmis, pour découvrir cette espèce, qui est aussi la plus présente sur la planète. Le tout avec des péripéties dignes des plus grandes aventures de Jules Vernes. Voici un livre à la fois fascinant et bouleversant d’humanisme. Après sa lecture, le monde vous paraîtra bien différent…

 

B. Werber, Les fourmis, Albin Michel, 2004.

 

 

 

 

 

 

Le nouveau périple d’Ulysse

 

Ulysse from Bagdad est une odyssée des temps modernes. L’Histoire se déroule pendant la guerre d'Irak. Entre politique et spiritualité, c’est un roman initiatique pour comprendre le monde. La tragédie des situations actuelles est mise en perspective avec la recherche des futures possibles. Un conte dont le contenu est proche de l'Oracle della Luna de Frederic Lenoir.

 

E.-E. Schmitt, Ulysse from Bagdad, Albin Michel, 2008.

 

 

 

 

 

 

Entre écoute interieure et reconnexion exterieure

 

H. D. Thoreau est l’un des précurseurs du concept de désobéissance civile et du principe de non-violence. Au cours de son existence, il a osé tenter l’expérience de vivre dans une cabane au fin fond d'une forêt. Dans cet ouvrage, il décrit cette aventure psychologiquement intense et physiquement exigeante, avec la mise en perspective de la construction de sa cabane avec sa construction personnelle.

 

H. D. Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, Gallimard, 1990.

 

 

 

 

Nous sommes tous acteurs du changement

 

Voilà un livre qui ne se lit pas mais se dévore. Les différentes thématiques développées permettent à ce livre d’avoir une approche élargie de « comment changer l’état de ce monde ». Le premier chapitre permet de faire un bilan et de souligner l’urgence d’un changement afin d’éviter le point de non-retour.

Par la suite, chacun leur tour, les intervenants nous proposent des méthodes afin d’évoluer soi-même pour changer le monde. Christophe André décrit la manière dont notre société nous aliène et évoque quelques pistes de résistance.

A son tour,  Jon Kabat-Zinn parle d’un changement du soi interne avec l’apport de la méditation de pleine conscience, qu’il a développée et s’évertue de faire connaître dans le monde.

Matthieu Ricard développe lui le besoin d’être altruiste pour changer l’environnement social de notre planète. « Nous devons inspirer le monde par l’exemple et par l’engagement » dit-il.

Le chantre de l’agroécologie, Pierre Rabhi, nous éclaire sur la complicité qui nous lie à la terre, son importance de la préserver et de la cultiver.

Enfin le sixième chapitre et la conclusion apparaissent comme primordiaux du fait qu’ils nous donnent les moyens d’agir concrètement. Les annexes nous guident vers des associations et des blogs permettant d’apporter sa pierre à l’édifice.

 

C. André, J. Kabat-Zinn, P. Rahbi, M. Ricard, I. Ktsou, C. Lesire, Se changer, changer le monde, L’Iconoclaste, Paris, 2013.