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Au commencement, la planète n'était qu'un chaos dans lequel semblait se dérouler une guerre des éléments. Une vapeur de poussière envahissait ce qui constitue aujourd'hui le ciel. Dans cette ambiance cuisante, sorte de soupe brûlante, baignait déjà les substrats qui allaient produire un miracle : la vie. C'était il y a un peu plus de 4 milliards d'années.

 

 

Dans le film « Le syndrome du Titanic », Nicolas Hulot nous livre au travers des images du monde entier une histoire anthropologique de notre société. Prenons l’égoïsme pour devise ; ajoutons-y l'idéologie prônant l'homme comme maître de l'univers et pimentons le tout avec l'explosion des technologies. Le résultat obtenu est une bombe à retardement. Et les signes d'une explosion imminente s'accumulent : accidents nucléaires, pollutions, extinction massive et exponentielle de nombreuses espèces animales et végétales, crises économiques et sociales... Et pourtant, la grande course au pillage continue. Ainsi nous détruisons chaque année en forêt l'équivalent de la superficie du territoire belge[1].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce que l'on acquiert se transmet :

 

Une récente découverte scientifique d'une équipe de chercheurs de l'Université d'Atlanta révèle que nous pourrions être particulièrement sensibles à une odeur si celle-ci a affecté au préalable nos ancêtres. « Après avoir stressé des souris mâles par des chocs électriques en présence d'acétophénone ou de propanol, produits dont l'odeur est peu agréable aux rongeurs, ils ont utilisé les spermatozoïdes de ces animaux pour réaliser des fécondations in vitro. Et leur descendance s'est avérée, en moyenne, nettement plus sensible à ces odeurs »[2]. Si une réserve doit Ãªtre émise, car rien ne prouve encore que le processus concerne également l'être humain, il peut néanmoins être source d'inspiration.

 

De plus, comme le souligne aussi la journaliste d'investigation scientifique Lynne McTaggart :      

« L’épigénétique montre que nos gènes sont comparables aux touches d’un piano : ils sont exprimés ou non en fonction de notre environnement. Ce que nous mangeons, buvons, nos amis, l’air que nous respirons, nos expériences conspirent pour créer la personne que nous sommes. Tous ces facteurs affectent des atomes qui se trouvent sur chaque gène et déterminent si les touches de ce clavier vont être activées. Nous ne sommes pas construits qu'à partir de l’intérieur mais aussi grâce à l’extérieur, avec notre lien à l’environnement »[3].

 

Nous avons donc deux phénomènes en interconnexion. D'un côté, la mémoire des événements nous structure, et de l'autre les épisodes vécus activent ou non certains gènes. Ainsi, un organisme placé dans un environnement pollué, aura une probabilité plus importante d'être intérieurement modifié (physiquement, psychiquement, psychologiquement...).

 

 

L'exemple de la prospective :

 

La capacité de stockage des données que nous appelons mémoire, nous sert à prendre des décisions concernant les actions de notre vie quotidienne. Les souvenirs des évènements passés nous permettent d'appréhender le présent d'une manière plus globale, mais aussi, lorsque le cas de figure se présente, de réfléchir et de construire le futur. Ainsi, élaborer des scénarios d'avenir, nous le faisons chaque jour. Que ce soit pour faire les courses, pour choisir ses études, son travail ou encore pour la sélection de nos lieux de vie et de vacances. A une autre échelle, on parle ici d'étude des futurs souhaitables. L'idée est l'oeuvre de Gaston Berger, ancien directeur général de l'enseignement supérieur et s'incarne dans un dicton : « Vivre est toujours un pari ; écartons du moins les paris absurdes ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La prospective consiste à élaborer des scénarios possibles et impossibles de ce que pourrait être le futur. Cela en tenant compte des données disponibles au moment présent. Comme le souligne Phillippe Durance : « On assiste aujourd'hui encore au surgissement de nouvelles problématiques qui nous dépassent: réseaux sociaux, nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives... d'où ce besoin d'imaginer l'avenir, de prendre aussi du recul. Et la seule manière de le faire c'est d'éloigner l'horizon en réfléchissant à ce que pourrait être la vie dans vingt ou trente ans »[4].

 

Ceci est matérialisé par la création de l'Institut des Futures Souhaitables (IFS) qui propose par exemple à vingt participants de faire un voyage prospectif (pour en savoir plus : http://www.futurs-souhaitables.org/).

Ce voyage est l'épopée des « conspirateurs positifs » : en commençant par établir une synthèse du monde actuel grâce à l'échange avec des spécialistes de tous les domaines (sociologues, économistes, climatologues...), les voyageurs sont ensuite invités à découvrir les personnes expérimentant déjà le futur à travers des initiatives concrètes. Enfin, au terme du voyage, le groupe réfléchit et invente ce que pourrait être un futur souhaitable.

 

Dans le contexte actuel, regroupant un grand nombre de crises (économique, écologique, sociale, spirituelle, etc.), réfléchir sur les futurs souhaitables est donc d'une grande importance. Cela constitue la première et indispensable étape vers la matérialisation des idées.

 

 

 

Notes:

[1] http://www.planetoscope.com/forets/274-hectares-de-foret-detruits-dans-le-monde.html

[2] http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/01/02/01008-20140102ARTFIG00416-une-nouvelle-forme-d-heredite-identifiee-en-laboratoire.php?pagination=3

[3] Magazine Inexploré, hors serie n°1, Novembre 2012

[4] Science et avenir - Mars 2013.

Où se construit le futur ?

Préambule

 

 

 

 

De Nicolas Niort,

le 30 mars 2014

Il fut un temps nous dit-on, où l'humanité connue un déluge provoqué par une volonté divine. Aujourd'hui est venu le temps de notre propre auto-destruction. A travers cette série d'articles consacrés  au futur, nous irons à la rencontre de notre histoire avec un grand « H ». Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Quels sont les signes à percevoir ? Que pouvons-nous faire pour changer de cap ? Aux quatre coins du globe, nous irons à la découverte des différentes graines qui ont été plantées. Qu'elles soient encore en germination ou alors déjà fleuries, ce sont autant de rencontres avec ce nouveau monde en marche.

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