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« L’éducation est non pas une préparation à la vie,

l’éducation est la vie même Â» - John Dewey.

 

 

L’Education à l’environnement et au développement durable (EEDD) est un sujet d’actualité : elle a été intégrée au code de l’éducation en juillet 2013[1] et a constitué un des cinq thèmes de la Conférence environnementale en septembre dernier. Dès 2004, la Charte de l’environnement a défendu le rôle de l’éducation dans la préservation de l’environnement ; son article 8 stipule que « l’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte Â». L’éducation est primordiale pour changer les mentalités et les comportements de chacun, d’où l’importance de l’essor de l’EEDD au vu des enjeux écologiques que notre société doit relever.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’EEDD pour rapprocher l’être humain de la Nature, de l’essentiel

 

La priorité de l’éducation à l’environnement est l’enseignement de valeurs humanistes, car c’est avant tout une éducation au savoir-être. L’objectif est de responsabiliser chacun d’entre nous, afin qu’il s’imprègne des principes de l’écologie, les respecte et les diffuse.

 

L’EEDD fait prendre conscience aux êtres humains de leur intime relation avec le reste de la biosphère, avec lequel ils partagent le même écosystème et les mêmes ressources. Elle permet ainsi de mieux appréhender l’empreinte écologique de notre mode de vie.

 

L’éducation au développement durable est un pas décisif vers l’avènement d’éco-citoyens et la promotion de comportements éco-responsables, d’autant plus que l’EEDD ne s’arrête pas à la sortie de l’école ou de l’université, c’est une démarche continue tout au long de la vie.

 

 

Eveiller et sensibiliser au développement durable dès le plus jeune âge

 

Les enseignements et les projets relatifs à l’environnement s’adressent en premier lieu aux plus jeunes. Dès la maternelle, les élèves doivent davantage être mis au contact des milieux « naturels Â» proches de leurs écoles, pour qu’ils découvrent à l’aide de leurs cinq sens les subtilités, la complexité et la beauté des écosystèmes. C’est la première étape vers une meilleure compréhension des enjeux environnementaux (préservation de la biodiversité, urbanisme respectueux de la Nature, etc).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant l’enseignement supérieur, peut-on continuer à tolérer que des diplômés à Bac +3 ou Bac +5, n’aient pas de connaissances sur les enjeux climatiques et énergétiques actuels ? L’EEDD doit être intégrée et adaptée à chacune des filières, d’autant plus que la transversalité du développement durable est telle  que tous les étudiants seront en prise avec ces questions à un moment ou à un autre de leur carrière professionnelle.

 

 

Incorporer l’EEDD dans le milieu professionnel

 

Au sein des entreprises, des modules de formation sur les enjeux écologiques doivent être organisés (e-learning par exemple) et adaptés en fonction des métiers. Les TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises) sont elles aussi concernées. L’EEDD est un vecteur indispensable pour que tous les salariés puissent réduire l’impact environnemental de leurs activités.

 

Il en est de même pour les dirigeants qui occupent de hautes fonctions politiques et économiques. En effet, l’EEDD fait en sorte que les représentants de l’Etat, des collectivités et les élus bénéficient d’une formation continue pour prendre des décisions plus éco-responsables.

 

 

Une démarche continue en quête de visibilité…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour que l’EEDD soit davantage reconnue, les médias disposent de moyens d’action, comme par exemple des émissions dédiées à cette thématique. Ainsi, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) doit élargir ses programmations pour davantage mettre en avant les enjeux et les initiatives d’EEDD, en la considérant comme une préoccupation d’intérêt général.

 

 

… et d’une meilleure coordination

 

Le développement durable et le réchauffement climatique étant des thématiques transversales, la puissance de l’EEDD réside dans la diversité et la pluralité des disciplines mobilisées. Cependant, les personnes intervenant dans le milieu scolaire doivent être pédagogues, car la mission principale de l’école reste l’instruction. D’autre part, l’apprentissage des professionnels de l’éducation et des formateurs doit systématiquement contenir des modules relatifs à l’EEDD.

 

De plus, il est important de développer des partenariats avec les acteurs locaux (associations, entreprises, collectivités, etc), pour développer des projets éducatifs territoriaux sur la thématique du développement durable.

 

De toute évidence, la gouvernance de l’EEDD réclame un management en amont, c’est-à-dire au niveau des collectivités[3], pour que les écoles et autres lieux de formation disposent tous d’initiatives et de moyens. Par ailleurs, les structures déconcentrées de l’Etat[4] participent aussi à l’EEDD, en accompagnant et répertoriant de nombreuses initiatives locales.

 

 

 

 

 

Notes :

[1] Création de l’article L312-19 du code de l’éducation, qui découle de l’article 42 de la loi n°2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. Il est précisé dans cet article que « L'éducation à l'environnement et au développement durable débute dès l'école primaire. Elle a pour objectif d'éveiller les enfants aux enjeux environnementaux. Elle comporte une sensibilisation à la nature et à la compréhension et à l'évaluation de l'impact des activités humaines sur les ressources naturelles Â».

[2] http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Experimentation-de-l-affichage,4303-.html

[3] L’EEDD doit être prise en compte et organisée dans tous les SRCAE (Schémas régionaux climat, air, énergie) au niveau des régions, PCET (Plans climat-énergie territoriaux) dans les départements, les communautés d’agglomération et les communes, et Agendas 21 pour les communes.

[4] Structures comme les DREAL (Direction régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement), les  CRDP (Centre régionaux de documentation pédagogique), ou encore la future Agence nationale pour la biodiversité.

 

 

 

Sources des illustrations :

[1] http://www.inventerre.org/education-a-lenvironnement/

[2] http://www.unep.org/french/wed/wedpack/education/

[3] http://www.reflets-asso.org/spip.php?article49

 

 

 

 

 

De Corentin Gobé,

le 27 décembre 2013

Pour une éducation à l'environnement et au développement durable

Créé en 2013, le Conseil supérieur des programmes (CSP) participe à la généralisation des connaissances liées au développement durable, en assurant le respect de sa transversalité dans un système éducatif structuré par discipline. En outre, il faut réfléchir à l’idée d’instaurer un examen d’évaluation des connaissances sur l’environnement pour les élèves du secondaire. Ainsi, il pourrait avoir lieu dans le cadre du brevet ou bien lors du baccalauréat.

L’EEDD doit nous permettre de devenir de vrais Ã©co-consommateurs, grâce à des informations claires et transparentes sur les impacts environnementaux des produits. Il en est ainsi des démarches d’affichage environnemental[2]. Quant à la semaine du développement durable, elle éclaire et modifie progressivement les choix des consommateurs. Le rôle de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) gagnerait à être redéfini en fonction des impératifs d’EEDD.

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